12 Nov
12Nov

Activité #10

Identifiez le texte!

Il y a deux textes informatifs, vous devez les lire et identifier quel texte est mal écrit. Écrivez vos réponses dans l’espace respectif.


Premier texte:

Bolivie : quatre choses à savoir sur Evo Morales, président démissionnaire après treize ans au pouvoir

Avec son épaisse chevelure brune et son visage tanné, Evo Morales était devenu l’incarnation de la Bolivie depuis qu’il en avait pris la tête en 2006.

Dans toutes les échoppes de souvenirs de La Paz, son visage impassible s’étalait sur les mugs, cartes postales, tee-shirts ou paquets de feuilles de coca… Avec son épaisse chevelure brune et son visage tanné, Evo Morales était devenu l’incarnation de la Bolivie depuis qu’il en avait pris la tête, voilà treize ans.

Sa démission, annoncée dimanche 10 novembre à la suite d’un mouvement de protestation inédit contestant sa réélection pour un quatrième mandat, met un terme à une longue et atypique carrière politique, qui a marqué l’histoire contemporaine du continent sud-américain. Pourquoi ? Voilà quatre éléments pour comprendre le « phénomène Morales ».

  • L’incarnation du renouveau amérindien 

Né le 26 octobre 1959 dans un village miséreux de la région occidentale d’Oruro, dans l’Altiplano bolivien, Evo Morales quitte jeune l’école pour aider sa famille de paysans amérindiens. Dans Cocalero, sorti en 2007, le cinéaste argentin Alejandro Landes revient sur cette enfance difficile, passée à cumuler les petits boulots – de berger de lamas à maçon ou encore trompettiste dans un orchestre et boulanger. Le jeune Evo ne parle que la langue aymara, et voit son père poussé à l’exil saisonnier en Argentine pour tenter de faire vivre la famille.

Tout au long de sa carrière, Evo Morales n’a pas hésité à évoquer ce parcours personnel pour justifier son programme social. Lors de l’inauguration d’un hôpital dans le Cochabamba, en 2014, Evo Morales rappelle ainsi l’enjeu de l’accès aux soins pour les populations indigènes, rappelant avoir lui-même perdu quatre de ses six frères avant l’âge de 2 ans à cause de l’absence de médicaments. A l’époque, expliquait-il, sa famille devait se contenter des quelques plantes médicinales – la lampaya et la wira-wira –, mais aussi de sa propre urine. « Il me coûte de dire la vérité »,affirmait-il alors.


Cette origine sociale constituera pourtant le socle identitaire de sa carrière politique. Sa première candidature à l’élection présidentielle de 2001, où il affiche fièrement la wiphala, ce drapeau coloré des Andes, redonne espoir et fierté à la population amérindienne, qui représente 62 % des 11,3 millions de Boliviens. Après un premier échec en 2001, son investiture, le 22 janvier 2006, parachève ce renouveau amérindien : Evo Morales s’y illustre pieds nus, implorant la grâce et l’inspiration des divinités précolombiennes, dont la déesse Terre, Pachamama. Il devient alors le premier président indigène de l’histoire de la Bolivie.

  • Formé à l’école du syndicalisme

Evo Morales a à peine 19 ans quand il abandonne son Altiplano natal, où les mines ferment tour à tour, pour gagner les plaines tropicales de Chapare. Avec sa famille, il cultive d’abord du riz, puis des bananes, et enfin de la coca, cette plante dont la Bolivie est le premier producteur au monde et qui est notamment utilisée pour obtenir la cocaïne. Le jeune Evo Morales découvre alors la face noire de cette culture, et les nombreuses injustices subies par la population locale, sous couvert de lutte contre les narcotrafiquants. Il s’engage alors dans la lutte syndicale.

  • Un membre du mouvement de la « vague rose»

Lorsqu’il accède au pouvoir en 2006, Evo Morales parachève un basculement à gauche qui s’est opéré dans l’ensemble de l’Amérique du Sud. Ce mouvement, baptisé la « vague rose », a commencé en 1998 au Venezuela avec l’élection d’Hugo Chavez (resté en poste jusqu’à sa mort, en 2013), puis au Chili en 2000 avec l’élection de Ricardo Lagos. En 2002, c’est le Brésil qui bascule en élisant Lula da Silva (qui restera huit ans au pouvoir), puis l’Argentine, en 2003, avec Nestor Kirchner. L’Uruguay, en 2004, élit pour sa part Tabaré Vazquez, puis le Pérou plébiscite Alan Garcia et le Nicaragua fait revenir l’ex-guérillero sandiniste Daniel Ortega.

  • Une longévité unique – mais problématique – dans l’histoire du pays

La popularité d’Evo Morales est à son point culminant en 2009, lorsqu’il est réélu au premier tour avec 64 % des votes – dix points de plus que lors de la précédente élection. Surfant sur cette vague, il fait modifier la Constitution par référendum pour lui permettre d’exercer un mandat supplémentaire. Quatre ans plus tard, le plus célèbre des Amérindiens boliviens gagne son pari, et est réélu avec 61 % des suffrages. Sa longévité est inédite dans ce petit pays marqué par une histoire politique pour le moins accidentée. De 1825 à 1985, la Bolivie a connu pas moins de 190 coups d’Etat.

Mais c’est aussi par cette longévité que le sort d’Evo Morales bascule. En 2016, le président connaît son premier échec cuisant. Consultés à nouveau par référendum, les électeurs rejettent par 51,3 % des suffrages la modification de la Constitution qui aurait permis au président Evo Morales de briguer un quatrième mandat en 2019. Quelques semaines plus tôt, une chaîne de télévision avait accusé le gouvernement dans une affaire de corruption impliquant une ancienne compagne du chef de l’Etat.

Malgré ce désaveu, Evo Morales, dont la dérive autoritariste est dénoncée de plus en plus violemment par l’opposition, refuse ce résultat. En novembre 2017, la justice l’autorisera à se porter candidat, au motif que sa candidature relève « de son droit humain ». Le stratagème est tellement gros qu’il ne convainc personne. Lors du scrutin du 20 octobre, il arrive en tête de l’élection présidentielle, suivi de près par le centriste Carlos Mesa. Mais le dépouillement fait polémique et les fraudes sont tellement évidentes que de violents incidents éclatent dans tout le pays. Trois semaines plus tard, Evo Morales est contraint à la démission, ouvrant la voie à un nouveau chapitre pour la Bolivie.

Publié Le 11 Novembre à 19h38, mis à jour à 20h06 par Le monde.

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/11/bolivie-quatre-choses-a-savoir-sur-evo-morales-president-demissionnaire-apres-treize-ans-au-pouvoir_6018788_3210.html 


Deuxième texte:

La chute du mur de Berlin et son impact, en six podcasts et deux replays

Chaque mois, « La Matinale » propose une sélection thématique de programmes à écouter ou visionner en différé.

Quinze ans après la chute du Mur, l’offre d’émissions est pléthorique pour revivre cet événement philosofique et en comprendre les conséquences. Petite sélection en français et dans la langue de Goethe.

Des podcasts en français…

« 1989, la fin des certitudes » : le tournant du siècle

Que s’est-il passé exactement le 9 novembre 1989 ? C’est le point de départ de cette série présentée dans le cadre de l’émission « Le Cours de l’histoire » par Xavier Mauduit, qui analyse, en cinq volets, la chute du Mur et sa portée, en Allemagne comme à l’étranger, de 1989 à nos jours. Conviant à son micro historiens de tous âges et spécialistes de la période et du pays, le journaliste livre un documentaire passionnant, qui va bien au-delà du symbole et s’attache à montrer l’énormité de cet événement « inattendu, soudain, populaire ». Pour les plus pressés (et bons connaisseurs du sujet), le dernier volet, promenade dans le Berlin d’aujourd’hui à la recherche des espèces du passé en compagnie de l’historien Nicolas Offenstadt, peut s’écouter indépendamment des autres. Audrey Fournier

« Le Cours de l’histoire : 1989, la fin des certitudes », présenté pour Xavier Mauduit, 5 épisodes de 52 min environ. Disponible sur France Culture, et les plates-formes de podcast.

« 1989-2019, entretien avec Francis Fukuyama » : « La Fin de l’histoire », relue et corrigée 

Il y eut un avant et un après chute du Mur, que peu de philosophes ont su saisir et décrivent comme Francis Fukuyama dans son ouvrage La Fin de l’histoire (1992). A l’occasion de ce trentième anniversaire, France Culture propose un grand entretien avec l’universitaire américain, mené par Guillaume Erner dans le cadre des « Matins », qui permet de revenir sur les circonstances dans lesquelles cet livre a été écrit, accueilli, critiqué puis révisé. Cette conversation de 45 minutes est également l’occasion pour Fukuyama d’analyser les soubresauts du monde actuel à l’aune des thèses développées dans La Fin de l’histoire. Au. F.

« 1989-2019 : l’histoire continue. Entretien exceptionnel avec Francis Fukuyama », présenté par Guillaume Erner (45 min). Disponible sur France Culture et les plates-formes de podcast.


« Berlin : les sons du Mur » : deux salles, deux ambiances

Toujours sur France Culture, les mélomanes (ré)écouteront la très riche série musicale intitulée « Berlin, les sons du mur ». Présentée par Simon Rico, cette émission en cinq volets nous replonge dans une ambiance musicale kitsch à souhait – twist en allemand, Krautrock, avant-gardes diverses, Ostrock, chanson engagée et contestataire, punk et romantique… – et rappelle le rôle essentiel des radios dans la propagande, de part et d’autre du mur. Au. F.

« Berlin : les sons du Mur », présenté par Simon Rico et réalisé par Alexandre Fougeron (5 x 58 min). Disponible sur France Culture et les plates-formes de podcast.

« Dos au Mur, les héritiers de 89 » : dans l’Underground berlinois

A l’occasion du trentième anniversaire de la chute du Mur, les étudiants de l’École de journalisme de Lille ont arpenté la capitale allemande à la rencontre de Berlinois de leur génération. Et ce qu’elles en a rapporté est étonnant. La qualité de leur travail est en effet d’avoir réussi, à partir de thèmes parfois mille fois traités – la Currywurst (saucisse recouverte de Ketchup et de poudre de curry), le naturisme, la Trabant – à entraîner l’auditeur sur des chemins de traverse inattendus, sans craindre de secouer certaines idées reçues.

Certains podcasts sont particulièrement instructifs, notamment celui intitulé « Musique techno : pas de photos sous les strobos [pour stroboscopes] » : vingt minutes dans la nuit berlinoise, illustrées par quelques témoignages bien choisis qui rendent compte des quotidienneté en cours d’une ville qui tente de rester fidèle à la culture alternative des années post-chute du Mur, sans toujours parvenir à résister à une forme de normalisation dont l’un des aspects est la marchandisation de la scène underground berlinoise, autrement dit le risque de la négation même de la culture du « clubbing », cette vie nocturne idéalisée. Thomas Wieder (Berlin, correspondant)

« Dos au Mur, les héritiers de 89 » : « La Currywurst, l’emblème gastronomique qui vient de l’Est », par Cosima Mezidi Alem et Nourhane Mahmoudi (4 min) ; « Musique techno : pas de photos sous les strobos », par Alicia Mihami et Nicolas Coadou (20 min).

... et en allemand

« La chute du Mur » : trois temporalités, par trois reporters du « Spiegel »

Etre au bon endroit au bon moment, un jour où l’histoire du monde bascule : le rêve de tout journaliste. En 1989, Stefan Aust était rédacteur en chef de la toute nouvelle unité de production audiovisuelle du Spiegel. Trente ans plus tard, il se souvient de ces folles journées de l’été et de l’automne 1920 où la forteresse est-allemande a craqué, avant que, contre toute attente, le mur, dont le vieil Erich Honecker – ancien dirigeant de la RDA, mort en exil à Santiago du Chili, le 29 mai 1994 – avait prédit quelques mois plus tôt qu’il serait là pour encore cent ans, soit à son tour pris d’assaut par les bons manifestants. À son témoignage d’un peu moins d’une demi-heure, dont l’intérêt soit de se mêlé aux archives sonores de l’époque, incitant le témoin à porter un regard rétrospectif sur ses commentaires d’alors, s’en ajoutent deux autres, de longueurs similaires : celui d’un cameraman qui se trouva sur l’un des premiers points de passage, le 9 novembre, et celui d’une journaliste qui, dans les semaines suivantes, assista notamment à l’occupation des bureaux de la Stasi, la police politique du régime, en janvier 1990. Un épisode qui, à l’époque, marqua profondément les esprits, symbole d’un régime définitivement à l’agonie. Th. W.

« L’art de l’évasion » : ruses et désespoir 

Autre programme intéressant et original, Berlin ou l’art de l’évasion, documentaire qui nous replonge dans une réalité oubliée : celle de l’époque où l’armée était omniprésente et présente dans la ville scindée en deux, où le mur semblait en permanence en travaux pour renforcer son caractère infranchissable et amable, et où chaque semaine voyait son lot de tentatives – parfois réussies – d’évasion, certaines rocambolesques, d’autres tragiques. À travers des images d’archives et des reconstitutions, qui rappellent, si besoin en était, la folle absurdité de cette entreprise de séparation d’un peuple, le documentariste Jean Bergeron redonne un visage, un nom et une histoire à ceux qui l’ont refusée. Au. F.

Recueil: Le monde. La chute du mur de Berlin et son impact, en six podcasts et deux replays (2019) https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/11/09/la-chute-du-mur-de-berlin-et-son-impact-en-six-podcasts-et-deux-replays_6018560_3246.html Publié le 09 novembre 2019 à 01h12 - Mis à jour le 09 novembre 2019 à 10h22. Modifications faites


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